Maeva à Horue Hills i PAPARA

Mon île natale, Tubuai la merveilleuse, où il fait bon vivre. Au mois de juillet dernier, j'ai passé une petite semaine de vacances improvisés. Je tiens tout de même à préciser que cela fait 19 ans que je n'y ai plus mis les pieds. 

Les souvenirs d'enfance surgient, ma maison, ma plage, ma terre, mes racines et ma famille aussi précieuse quel soit.

La saison glaciale était présente, on peut dire que l'on se sent si bien avec nos pulls. Nos journées étaient chargées entre les tâches ménagères et la récolte des pandanus. Dès que la nuit arrive, le sons des toeres retentissent. On s'y rendait à la mairie annexe pour admirer les répétitions de danses du village, en vue des préparations du Heiva. Le village, c'est Mahu la sauvage.

Merci à ma petite mama de vous avoir reçu, au revoir ma merveilleuse et une chose est sûre, je reviendrai pour y vivre mes derniers jours.

Ma maison, où j'ai vécue toute mon enfance avec mes parents adoptifs

Né le 16 juin 2010 à la clinique de PAOFAI, ce petit bout fait le bonheur de la famille.

Ce petit chouchou à sa maman Dayna (ma soeur), son papa (Freddy), sa tata papara (moi), son tonton teamo, sa tata en haut (ma cousine vanina) et à mama.

Aujourd'hui, il a 3 ans, il a trop vite grandi. Je t'aime fort mon bébé d'amour.

Notre voisin, Monsieur Charles a réuni tout le quartier pour fêter Halloween cette année. C'est une première.

Pour cela, il faut préparer le stock de bonbons et le repas. Donc, le menu proposé, des lentilles  tout simplement. Génial !!!

La fête a débuté par la chasse aux bonbons dans toutes les maisons du quartier. Ce fut très excitant pour les enfants, tous déguisés avec chacun un récipient pour receuillir les friandises. Ensuite, tout le monde ont été réuni chez tatie Ritia. Des jeux ont été préparés. Des équipes ont été formés ainsi que 5 ateliers. Enfants et adultes participèrent avec un chaudron pour chaque équipe. Après les épreuves, les bonbons rassemblés dans les chaudrons sont réunis dans une pignata.  Des ficelles pendent sur laquelle les enfants de bas âge doivent tirer de toute leur force. Une pluie de bonbons tombèrent au sol et les enfants se précipitèrent pour les ramasser.

Ce fut une fête extraordinaire pour tout le quartier.

Les jeux ont été suivi d'un excellent repas que chacun a apporté. Le buffet joliment dréssé par tatie Ritia et sa madré, on ne peut que bien se régaler. Les enfants s'endormèrent avec leurs rêves tandis que les plus âgés continuèrent la soirée autour d'une bonne causette et des rires. Et ceux jusqu'au bout de la nuit.

 Ce fut une superbe initiative car cela nous a permis de cotoyer tout le monde.

Merci encore à tonton Charles et tatie Ritia pour votre hospitalité et votre superbe organisation.

Que cette fête perdure, l'année prochaine RDV chez les MATAOA

Oh que oui, cette famille dans mon coeur pour toujours. Donc il y a tonton Huritini (frère de papa), tatie Anatila (Anna son épouse) et les 3 fils (Léonard, Metuaroa et Smith). Ma petite famille d'Erima, une vraie famille où règne une paix exceptionnelle.

Lorsque j'avais fini mes études, je travaillais en tant qu'aide comptable. A cette époque là, j'habitais à FAAA chez la tante Jacqueline (soeur de mama) car nous n'avions pas de pied à terre à Tahiti. Un jour, une dispute éclata entre les 2 soeurs, et vivre encore là-bas m'était impossible. Le saint-esprit, je pense a guidé tonton et Tatie dans cette maison. En voyant tout ce remu ménage, ils proposèrent à mama de m'acceuillir chez eux. C'est une nouvelle vie, de nouvelle règle à respecter. Ce n'est pas facile, mais avec de la patiente, je suis arrivé à m'intégrer tout doucement à un rythme de vie qui me convenait parfaitement. Qui aurait cru que j'allais y rester pour 5 ans. Une fois mon nid douillé terminé, et avec beaucoup de tristesse j'ai quitté cette famille pour vivre ma vie, mon indépendance.

 Tonton Huri, un papa qui a toujours tout fait pour notre petite famille car on n'a jamais manqué de rien. Ma tatie Anna, une femme exceptionnelle par ses valeurs, sa spiritualité et son sens de la responsabilité au foyer. Les garçons Léo, Metua et Smith que je considère fièrement comme mes propres et vrais frères.

A ce jour, la famille s'est aggrandit avec les petits enfants HAUATA, et les belles soeurs.

 Merci pour cet amour que vous m'avez donné pendant toutes ces années, je vous aime fort.

Je ne remercierai jamais assez ma mère adoptive pour l'apprentissage de la vannerie qu'elle m'a laissé. Car mes vacances scolaires étaient programmés d'avance, de l'école primaire jusqu'au collège. Donc, c'était toujours beaucoup de travail sans répit. Il y a le "faapu" (culture de taro, manioc, pomme de terre, bananes, etc...), le jardin à la maison (les plantes), les animaux (le cochon et les volailles), la pêche (à la traine, la canne, le filet), l'artisanat (peue, panier, chapeau) et les tâches ménagères bien sûr.

Voici donc le résultat, après plusieurs années :

Un rideau en pandanus "paeore" confectionné by me

Je ne regrette rien, du fond du coeur merci papa et mama pour tout.

    En 1990, j'ai acquis un terrain  dans les hauteurs de la ville d'ARUE, à Erima avec une vue sur l'île de Tetiaroa. C'est en 1992, que j'ai pu y construire une petite maison et habiter pendant 3ans. En 1995, je l'ai vendu pour investir ailleurs.

J'ai racheté un terrain dans la commune de PAEA dans la vallée de Orofero. En juin 1996, j'ai contruit une maison ici.

Une photo de la maison de PAEA

En 2002, le projet de TE ARANUI est en place. C'est une voie rapide qui relie la ville de PAPEETE à TARAVAO. Je suis concernée par ce projet, car ma propriété est sur le tracé de cette fameuse route. Je suis donc exproprié par le territoire moyennant une indemnisation. Il fallait reconstruire une autre maison. C'est ainsi que j'ai opté d'acheter un terrain dans la commune de PAPARA.

C'est ici alors que depuis 2006, que j'y vis avec mon compagnon TEIVA Teamo.

Je suis née à TUBUAI aux Iles Australes, où j'ai vécue toute mon enfance.

UNE FAMILLE BIOLOGIQUE

Je suis issue d'une grande famille de 9 enfants dont 6 filles et 3 garçons. Il y a donc mes parents biologiques et mes parents adoptifs. Cette famille biologique, aussi grande quel soit, je n'y ai jamais vraiement vécue. Mon père c'est Maramatoa Léon TEHAHE et la mère Victoire TEHAHE aussi (de la même famille, je ne saurais jamais répondre aux diverses questions pourquoi, comment, qui, que, quoi). De cette union sont nés les 5 soeurs, Yolande, Lucile (mairé) , Edwige (ida), Louise (Tié), Maima et les frères Tinihau (Léon), Raiono (Tapoati), Jimmy (décédé d'une maladie). Mon père est porté disparu en 1973, lors d'un convoyage de pirogue à voile à Tubuai (selon une source d'information). La mère Victoire éléva seule cette grande famille. Je la félicite pour son courage et ses valeurs.  A ce jour, je ne suis pas du tout reconnue par cette famille biologique. C'est pour cela, je ne sais plus s'ils sont encore des miens. Qu'importe, ce n'est pas bien grave.

Désormais, je ne suis pas encore sûre de moi, mon nom ne serait plus TEHAHE mais HAUATA. Ce qui certain, pour mon passeport TEHAHE est toujours d'actualité, contrairement à ce que révèle certaines personnes.

UNE FAMILLE ADOPTIVE

Quant à moi, j'ai été adoptée par ma tante, soeur de mon père biologique.  Ma tante (mama) c'est Marguerite TEHAHE, est mariée à mon oncle Taupare HAUATA (papa). Lorsque je suis née et dès que je suis sortie de la maternité, Papa et mama m'ont comblé de bonheur. Je ne suis jamais retourné vivre chez mes parents biologique. Mama était femme au foyer et papa, grutier aux service des travaux publiques. Une vie modeste et plein d'amour . J'avais 12 ans, un miracle arriva dans notre maison, en 1982. Ma petite soeur Dayna, Moea HAUATA est née, que du bonheur pour le foyer. Et 3 ans plus tard en 1985, papa s'en alla au ciel. Quel était grande ma tristesse. Mon papa que j'ai tant aimé, ce papa aimant comme pas deux. Ainsi va la vie.

Du très haut des cieux, mon cher papa, je t'aime et tu me manques.

C'est ainsi qu'en 1985, j'ai dû quitté ma belle terre natale pour l'île de TAHITI pour aller au Lycée.

Lorsque j'ai terminé le cursus du lycée en 1987, je me suis donc orienté dans la vie active. Le métier qui m'attendait au carrefour fût celle d'être une comptable.